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15e Assises du journalisme : le décryptage de Martin, étudiant à l'école de journalisme EFJ

Les étudiants de l'école de journalisme EFJ de Paris et Bordeaux ont assisté aux Assises du journalisme de Tours pour la 15e édition.

Découvrez l'article de Martin, étudiant en 2e année, qui retrace la conférence "Quand les journalistes se plantent, du devoir de rectifier ses erreurs". 

Mardi 10 mai, Annick Dubied, Loris Guémart, Anne Kerloc’h et Gilles Van Kote ont proposé un atelier traitant de erreurs journalistiques. Ces professionnels de la presse ont, durant 1h30, livré conseils et remarques pour réagir efficacement lorsque l’on se trompe. 

« L’erreur est humaine, admettre la sienne est surhumain. » Dans une carrière de journaliste, l’approximation, l’inexactitude ou tout simplement l’erreur sont malheureusement un passage obligé. Face à la défiance envers les médias, reconnaitre sa faute même si cela coûte est probablement la meilleure réponse à apporter. Pour cela, ces 4 intervenants proposent plusieurs pistes de réflexion pour gérer au mieux l’erreur journalistique.

Un exemple, le cas Mino Raiola

Jeudi 28 avril, la presse italienne annonçait le décès de l’agent de joueur Mino Raiola. Cette information fut alors très rapidement reprise par la presse internationale et se répandit comme une trainée de poudre. Pourtant, le très influent agent n’était en réalité pas décédé mais dans le coma. Cette erreur collective atteste d’une certaine légèreté généralisée dans la vérification de l’information.

Il est néanmoins difficile de reprocher à la presse étrangère de reprendre à son compte une information publiée par l’ensemble des journaux nationaux. Si l’erreur est humaine, les journalistes doivent aux lecteurs honnêteté et transparence. Ainsi, l’International Fact-Checking Network propose des solutions pour gérer au mieux une telle situation.

Une référence, l’International Fact-Checking Network

L’IFCN promeut l’excellence de la vérification des faits auprès de plus de 100 organisations dans le monde entier par le biais de la sensibilisation, de la formation et d’événements. Les médias signataires s’engagent alors à respecter plusieurs principes en matière de méthodologie et de transparence.

" Lorsque que le demandeur a commis une erreur méritant d’être corrigée, il effectue une correction de manière ouverte et transparente, en cherchant autant que possible à s’assurer que les utilisateurs de l’original voient la correction et la version corrigée. "

A noter que pour les fautes d’orthographe et les coquilles, l’IFCN dispense de signaler qu’une correction a été effectué. En France, cet organisme à but non lucratif a noué un partenariat avec 20 Minutes, AFP factuel ou encore CheckNews et les Décodeurs.

Le journal Le Monde a, dans le prolongement de son engagement via Les Décodeurs, publié en début d’année une charte de rectification dans ses colonnes. On y retrouve la totalité des propositions de l’IFCN.

Ainsi, une erreur journalistique pouvant engranger de lourdes conséquences, le fil conducteur proposé par les intervenants est une transparence totale et assumée. « C’est le seul moyen de limiter la défiance à l’égard des médias » glissait en fin de conférence Gilles Van Kote.

 

Découvrez ce qu'ont fait les étudiants aux Assises du journalisme en 2020

 

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