Retour d'expérience : Héloïse, étudiante en 3e année à l'EFJ
Après trois années passées à l'EFJ, Héloïse est sur le point d'être diplômée. Depuis son entrée en première année, l'école l'a accompagnée dans son projet professionnel.
Que retiens-tu de ta formation à l'EFJ ?
Pour moi la formation à l'EFJ est avant tout une formation pratique, ce qui est une bonne chose. Bien sûr, on nous apprend la théorie, mais la pratique est omniprésente. Elle nous permet d'être vraiment préparés à entrer dans le monde du travail. En trois ans, j'ai appris à enquêter, à tourner, à monter, aussi bien en télé qu'en radio, c'est un vrai plus.
Quels sont les points forts de l'école ?
L'EFJ est une école avec peu d'étudiants dans chaque promotion, ce qui permet d'apprendre dans de meilleures conditions. Il règne une ambiance chaleureuse, et j'apprécie que nos professeurs nous connaissent réellement. Et le fait que la plupart d'entre eux soient des journalistes en activité, crée un rapport professeur/étudiant plus professionnel. Les nombreux stages obligatoires sont aussi l'un des points forts de l'école.
Qu'as-tu vécu depuis ton entrée à l'école ?
Je suis arrivée en première année sans savoir dans quel média je souhaitais me spécialiser. Je sortais d'une année assez éprouvante en prépa lettres et j'étais très impatiente de découvrir le métier de journaliste. Ma première année s'est très bien passée et j'ai réalisé mon stage au Journal de Saône-et-Loire. Un stage très formateur puisque j'ai pu écrire énormément d'articles. J'avais de vraies responsabilités.
Mais à la fin des deux mois, je me suis aperçue que la presse écrite ne me convenait pas vraiment. En deuxième année, j'ai découvert la télé, j'ai tout de suite accroché. J'ai donc commencé à chercher un stage dans une boîte de productions, j'en ai trouvé un assez rapidement chez STP Productions où je travaillais pour 100% Mag : revue de presse quotidienne pour trouver de nouvelles idées, enquêtes, écriture de pitchs c'est à dire un résumé. Il a duré six mois, de décembre à mai. Il a parfois fallu jongler avec l'emploi du temps des cours. Être journaliste, c'est un métier compliqué, éprouvant, mais passionnant !
En troisième année, j'ai dû choisir ma spécialisation : au départ pour moi, tout était clair, c'était la télé. Et puis, au dernier moment, j'ai changé d'avis et j'ai choisi la radio, parce que c'est un média que j'aime beaucoup et que j'avais moins eu l'occasion de pratiquer. Je n'ai absolument pas regretté ce choix, j'ai beaucoup aimé mes deux grandes enquêtes et aujourd'hui, je sens que j'ai progressé. Pourtant, au moment de trouver un stage, je suis revenue à la télé et j'ai été prise chez Marzab Productions, une jeune société de production audiovisuelle, qui vend des sujets à des émissions comme Capital, Zone Interdite ou Envoyé Spécial.
En quoi consiste ton travail chez Marzab Productions ?
J'écris de nombreux pitchs pour différentes émissions et différentes chaînes. Mais comme le producteur, Renaud Hetru a décroché plusieurs nouveaux contrats. Je dois aussi enquêter sur un sujet pour l'émission Envoyé Spécial, une enquête que j'ai débutée seule, puis avec une réalisatrice. Aujourd'hui, je travaille avec elle, afin que les choses aillent plus vite, je suis en quelque sorte son assistante.
T'es-tu détournée de ton projet initial ?
Je n'avais pas vraiment de projet initial. J'ai su très tôt que je souhaitais être journaliste, mais je ne savais pas quel genre de journalisme je souhaitais faire. Mon cœur balance entre la télé et la radio, mais après tout, pourquoi choisir ? L'avantage de l'école, c'est que l'on nous apprend à être polyvalent.
As-tu un projet pour l'avenir ?
Durant les sessions télé, je me suis aperçue que j'aimais énormément me retrouver derrière la caméra. L'année prochaine, je me lance dans une formation supplémentaire mais courte, en audiovisuel pour m'entraîner à cadrer. Je pourrai ainsi partir seule sur le terrain en tant que JRI (Journaliste reporter d'images). Le rêve pour moi, serait de pouvoir partir tourner à l'étranger, caméra à l'épaule. C'est un peu LE cliché du journaliste, mais c'est ce que j'ai toujours voulu faire.
Propos recueillis par Maëlle Auriol
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