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Rencontre avec Karine Dessale, intervenante et chargée des Relations Entreprises à l’EFJ Paris

La journaliste Karine Dessale intervient à l’école de journalisme EFJ Paris dans le cadre de deux cours « Culture Médias » et « Méthodologie professionnelle ». Elle accompagne également les étudiants dans la recherche de leurs stages, en tant que Chargée des Relations Entreprises. Découvrez son profil et ses méthodes de travail.  

Karine Dessale, intervenante et chargée des Relations Entreprises

 

Pouvez-vous vous présenter et nous parler des médias pour lesquels vous travaillez ? 

Journaliste indépendante, j’ai travaillé depuis 20 ans pour différents médias, parfois ponctuellement sur des sujets de société ou culture, parfois plus régulièrement, comme NBC News / CNBC, chaînes américaines avec lesquelles je collabore depuis les attentats de Paris en 2015. Pour le reste, je suis rédactrice en chef de deux médias associatifs créés respectivement en 2009 pour www.lcv-magazine.net, et en 2022 s’agissant de @5minutes.media sur Instagram, lancé avec Alessandro Todaro, l’un de mes Alumni EFJ Paris. Notre Alumni EFJ Camille Sanchez est ma fantastique adjointe au sein de LCV Magazine, c’est un bonheur de travailler avec elle et de poursuivre la route avec d’anciens étudiants.

Qu’enseignez-vous à l’école de journalisme EFJ et pourquoi avoir choisi d’être intervenante ? 

J’enseigne la « Culture Médias » et la « Méthodologie professionnelle ». En effet, notre métier agrège une multitude de réflexes à assimiler, de modus vivendi, de postures qui convoquent la crédibilité dans l’exercice de notre activité. Aussi, il est extrêmement précieux de transmettre ces tips & skills à nos étudiants afin qu’ils puissent avoir le maximum de clés pour se fondre dans le paysage ensuite, et s’insérer professionnellement. Leur technicité doit être corrélée à leur formation académique, qui ne suffit plus. 

Quelles sont vos méthodes de travail ?

À l’occasion des rencontres que j’organise avec des professionnels réputés de l’univers médiatique (élargi), les étudiants se confrontent à la réalité, où le virtuel n’a pas sa place. Les personnes que je sollicite dans le cadre de mes cours, sont très exigeantes, et ne tolèrent pas l’improvisation. Les étudiants doivent donc préparer les entretiens, effectuer leurs recherches en amont, recouper les informations pour enfin solliciter des avis, lors de ces cas pratiques. En outre, ils défendent la réputation de l’école et de leur cursus, auprès de mes contacts. Ils comprennent donc rapidement que les enjeux sont élevés et qu’ils doivent être performants. En tant qu’intervenante, c’est absolument passionnant de les voir grandir, et de leur permettre d’avancer sur leur rampe de lancement ! 

Que doit connaître l’étudiant en sortant de votre cours ? 

Déjà, ils doivent savoir se comporter comme des journalistes sur le terrain. À savoir, respecter - quel que soit le contexte, la pression, le chaos -, notre déontologie professionnelle, notre éthique intellectuelle, et traiter l’information récoltée avec une extrême rigueur. On n’hésite jamais à délaisser une citation recueillie, si elle n’a pas été confirmée par différentes sources, ou des chiffres non avérés par des études de références, officielles. En outre, j’essaie – dans la mesure de mes heures de cours et de mes capacités -, de dissoudre leurs peurs. On ne devient pas journaliste par hasard, n’est-ce pas ? Je pars donc du postulat que s’ils sont à leur place au sein de l’EFJ, c’est que la curiosité les porte, et qu’ils rêvent de découvrir le monde qui les entoure. Alors let’s go ! Il faut y aller. Je les aide à passer ce cap, à sauter dans le grand bain.


Qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans l’apprentissage que vous donnez ? 

Les montagnes qui bougent au bout de mes parcours pédagogiques, alors qu’ils étaient convaincus pour la plupart au départ, qu’ils n’y parviendraient pas ! Le côté, allez, faites-moi confiance, appuyez-vous sur mon épaule, et vous allez y arriver ! D’autant que 9 fois sur 10, ça marche. Cette jeunesse a des tonnes de ressources, de talents, c’est un bonheur de l’observer de mois en mois, et d’années en années. Cela donne beaucoup d’espoir pour la suite et l’avenir des médias. 

Quel conseil donneriez-vous à nos étudiants futurs journalistes ?

De ne se mettre aucune barrière. Je leur dis souvent : ne muselez pas vos ambitions, ne vous refusez rien ! Visez la lune… 

Quelles qualités doivent avoir les étudiants en formation de journalisme aujourd’hui ?

Ils doivent être des journalistes à l’ancienne, pour la dimension déontologique, la rigueur intellectuelle de traitement, la capacité analytique et de synthèse, et être un producteur 4.0, sur le plan technique, totalement agile lorsqu’ils utilisent les nouveaux outils, et les formats pluri-médias. 

Quels sont les types d’entreprises et de professionnels que rencontrent les étudiants durant leur formation ? 

Depuis mes débuts, j’ai constitué un réseau très vaste, qui m’a permis d’accéder aux sphères VIP, dirigeants de médias, aux politiques et aux artistes. J’ai eu la chance de vivre mon rêve de petite fille, grâce à ce métier qui me passionne toujours autant aujourd’hui. Mais je pense sincèrement qu’il faut rester lucide, nous sommes de passage, il est donc précieux de transmettre nos connaissances, afin qu’elles soient capitalisées, transformées, décuplées par les générations suivantes. Aussi, j’ouvre volontiers mon carnet d’adresses, et je le partage avec mes étudiants pour des stages, ou des recommandations. Cette année, à titre d’exemple, je les ai mis en relation avec le Président de l’ARCOM, la Directrice du SPIIL, le Directeur des chaînes thématiques de TF1, nous avons visité l’Assemblée nationale, et ils ont pu également rencontrer Rémy Buisine de Brut, entre autres expériences réalisées pendant mes cours…

Pouvez-vous nous parler de la couverture presse des JO Paris 2024 ? 

L’une de mes étudiantes Sofia Cingolani a été sélectionnée parmi des centaines de jeunes au niveau national, après deux journées de mise en situation. Elle va donc couvrir les JO pour l’OIS (Olympic Information Service) l’agence de presse des JO2024, au service Sport Reporters.

Quant à moi, je vais couvrir les JO pour NBC News et CNBC, notamment avec Lester Holt qui est une star de la chaîne. Je collabore avec eux depuis les attentats de Paris en 2015, pour toutes les actualités brûlantes. J’enquête, j’éditorialise et je trouve les meilleurs experts pour construire des interviews qualitatifs en Live. Le niveau d’exigence de ces médias les plus puissants et regardés aux USA, est très (très) élevé.

  • Quelle sera votre mission durant les JO ? C’est une mission éditoriale classique, j’enquête, je prépare et je propose des sujets qui seront tournés. 
  • Comment avez-vous eu cette opportunité ? J’ai été recommandée par un directeur de production qui m’avait repérée, lors du tournage de mon film, quelques années plus tôt.
  • Avez-vous déjà couvert ce type d'évènement ? Oui, j’ai couvert de nombreux événements sous pression comparable.
  • Avez-vous un travail de préparation spécifique ? « Ready is my second name » ! En effet, je suis imprégnée d’info au quotidien, je suis donc toujours prête à couvrir l’actualité.
  • Qu’avez-vous hâte de faire / de découvrir ? J’ai hâte d’être au sein de mon équipe et de l’accompagner le plus haut possible. 
  • Quelles sont selon vous les qualités à avoir pour couvrir cet évènement d’une telle ampleur ? Déontologie. Résistance au stress. Hauteur de vue.

 

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